Les biens immobiliers sont désormais connus comme des richesses qu’il faut avoir si l’on veut jouir d’une certaine paix. En effet, posséder son propre bien nous évite les désagréments de la location aujourd’hui comme pour les années à venir.
L’idéal est alors d’acquérir un bien donné. Mais l’acquisition n’est pas souvent l’affaire d’une seule personne même s’il s’agit d’un seul et même bien. Dans ce genre de cas, on rencontre ce que l’on appelle l’habitat participatif.
Une nouvelle alternative de faire des projets en commun pour un logement inscrits dans une communauté intentionnelle. L’habitat participatif est de plus en plus connu et réserves aussi bien des solutions durables que des inconvénients assez contraignants. Zoom sur cet habitat groupé qui suscite souvent l’intérêt de nombreuses personnes.
L’habitat participatif : c’est quoi ?
L’habitat participatif est également connu sous le nom de cohabitat ou encore d’habitat groupé. L’habitat participatif est une forme de communauté intentionnelle. Cette dernière réunit un groupe de personnes qui peuvent être des familles, amis, collaborateurs, etc., en vue de concevoir, financer ou réaliser leur logement. Ces projets sont concrétisés au sein d’un bâtiment ou d’un ensemble de bâtiments sous la gérance d’une société.
Cette société elle-même composée par les fondateurs ou des sociétaires. Étant donné qu’ils sont leurs propres patrons, ce sont eux qui décident ensemble des règles et principes à adopter. De ce fait, ils prennent souvent en compte les valeurs éthiques, sociales et environnementales communes.
Dans l’ensemble, on peut dire alors que l’habitat participatif est une alternative non seulement pour alléger les charges mais aussi un moyen de se forger des liens dans une communauté donnée. Les groupes peuvent se différencier dans la manière de réaliser le projet mais le point commun c’est qu’ils respectent tous les valeurs essentielles comme un habitat éco ou la mixité sociale entre autres.
Si on utilise généralement les termes habitat participatif, on peut aussi rencontrer les termes habitat coopératif, habitat en autopromotion ou encore écohabitat groupé participatif.
Description générale d’un cohabitat
A la différence d’un bien appartenant à une seule et même personne, l’habitat participatif fonctionne autrement. En effet, étant donné qu’il s’agit de plusieurs personnes c’est-à-dire d’une communauté, l’aménagement en vue de faciliter les échanges se fait autrement.
C’est pour cela que l’on peut mettre en exergue les points suivants :
- Une architecture qui est conçue pour et par les habitants :
Ici, ce n’est pas un tiers qui est en charge de la conception de l’architecture mais les habitants en question. Ils le font pour eux et dans le but de satisfaire leur besoin et gout. On retrouve donc un groupe d’habitants qui est maître d’ouvrage. Et c’est ce groupe qui sera en charge de la conception, réalisation et l’aménagement. On parle ici donc de la mise en œuvre d’un bien immobilier.
On recense toutes les étapes qu’il faut en comprenant les contraintes juridiques et administratives. Mais le but étant tout simplement de mettre en place un habitat participatif. Ce groupe peut également passer par des projets d’écoquartier ou écovillage. Mais dans tous les cas, le principe étant à ce que tout le monde y participe.
Dans le cas d’un grand immeuble à usage collectif pour la vie en général, il existe plusieurs parties. Il faut noter que les gens qui habitent dans ces logements peuvent être des familles, amis, célibataires ou encore de jeunes mariés. Mais dans tous les cas, chacun d’eux a des vies privées qu’il faut respecter.
Une raison pour laquelle le bien est divisé en deux parties : les parties privatives et les parties communes. Les premières étant destinées pour le lieu de vie intime et les secondes pour des rencontres entre les familles dans le cadre d’une activité ou d’une réunion informelle. Un smart grid et des équipements permettant une plus ou moins grande autonomie énergétique sont parfois associés au projet.
- Les caractéristiques communes associées à tous les habitats participatifs :
Généralement, les habitats participatifs ne sont pas toujours identiques. Par contre il y a des caractéristiques communes comme : un logement avec une qualité de vie élevée mais avec un coût faible, établissement des valeurs aux éléments les plus concrets de la réalisation, un projet avec des noms différents pour chaque étape, lieux et équipements communs, une structure non hiérarchique de la prise de décision, une gestion commune par les habitants et l’absence d’économie communautaire partagée.
Étant donné que c’est un bien commun, tout le monde est dans l’obligation de participer à l’entretien commun qui s’organise une fois par mois. Et il en va de même si le bien a besoin de rénovation ou de réparation en quelques points que ce soient.
- Les valeurs du vivre ensemble :
Sur le plan financier, l’habitat participatif aide beaucoup. Mais étant donné que c’est un projet commun, on inculque les valeurs du vivre ensemble. Car on vit avec d’autres personnes et il faut l’apprendre car parfois ce n’est pas toujours évident. Toutefois, les valeurs de référence sont variables mais elles sont toujours définies dans un règlement rédigé en commun par les fondateurs du projet.
Ce projet est mis en place dans la structure juridique tout en prenant en compte la société dans laquelle elle s’inscrit. On insistera surtout sur les principes, processus et les critères de gouvernance et prise de décision. Les modalités d’articulation juridique particulière des participants sont élaborées dans le pacte d’associés et plus ou moins cadré par la législation.
Les avantages présentés par un habitat participatif
L’habitat présente des avantages notables sur le plan social, financier et environnemental. Étant donné que le cohabitat insiste sur le groupement dans la plupart des contextes, le groupement de ménages et le partage d’espaces présentent certains avantages. On note alors que la consommation d’électricité et l’empreinte écologique sont réduites par rapport à des usages individuels.
La commune peut instaurer des limites d’utilisation précise. On peut également prendre par exemple le cas de la buanderie. Elle est placée dans une seule pièce et tout le monde l’utilise à une certaine heure de la journée ou du soir. De ce fait la consommation est réduite.
Le fait de vivre en communauté favorise les échanges sociaux tout en renforçant la solidarité. De plus les enfants trouvent rapidement des amis et peuvent développer des relations assez fortes avec eux. Cela évite aussi l’isolement des enfants uniques qui ne connaissent pas la joie de la fraternité.
Sur le plan financier, on insistera surtout sur l’entreprise de la construction d’un habitat groupé. En effet, étant donné qu’on parle ici de communauté, ce sont les habitants qui sont en charge de tous les travaux. Ils ne sont donc pas obligés de passer par la case du promoteur immobilier et évitent des frais en sus.
Avec ce type d’option également, les habitants peuvent construire un bien selon leurs souhaits. Ils sont donc entièrement libres. Avec la participation de tout le monde, on ne note ici aucun frais de mains d’œuvre. Tout le monde participe et les frais sont allégés.
L’autre avantage également c’est qu’en faisant participer tout le monde, il y beaucoup de personnes sur le chantier ce qui fait avancer très vite les travaux. De ce fait, on gagne plus de temps avec une rapidité croissante. Souvent, l’habitat participatif s’inscrit dans le cadre du respect de l’environnement.
Ce qui en fait un logement écologique par excellence. On note aussi le fait qu’il adopte des techniques modernes dans la diminution de la consommation d’énergie. Ce genre d’habitat aide ainsi à préserver l’environnement tout en offrant un moyen d’hébergement pour les personnes avec de petits budgets.
Étant donné que tout le monde participe, le budget payé par chacun est minime en comparaison à un achat personnel. L’effet du nombre impacte sur la facture et on paye moins.
Un projet difficile mais réalisable
Il faut prendre en compte qu’un habitat participatif est une inscription sociale. Elle s’avère parfois difficile mais pour autant cela ne veut pas dire qu’elle est impossible. Si on remonte un peu dans le temps, le cohabitat a déjà connu le jour dans les années 60. En ces temps là, on voyait déjà des gens entreprendre des projets sur le sujet ou encore déjà en pleine immersion dedans.
Mais en ces temps, les dispositions légales permettant leurs créations ont été abrogées. Pour autant les expérimentations n’ont pas cessé. Il faut attendre cependant en 2013 pour que ce genre de projet soit vraiment reconnu dans le cadre de la loi ALUR.
Cette loi définit l’habitat participatif comme, nous citons : « une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s’associer, le cas échéant avec des personnes morales, afin de participer à la définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun, de construire ou d’acquérir un ou plusieurs immeubles destinés à leur habitation et, le cas échéant, d’assurer la gestion ultérieure des immeubles construits ou acquis.
« En partenariat avec les différents acteurs agissant en faveur de l’amélioration et de la réhabilitation du parc de logements existant public ou privé et dans le respect des politiques menées aux niveaux national et local, l’habitat participatif favorise la construction et la mise à disposition de logements, ainsi que la mise en valeur d’espaces collectifs dans une logique de partage et de solidarité entre habitants ». Ce chapitre de la loi s’inscrit dans une volonté plus large de « favoriser l’accès de tous à un logement digne et abordable ».
Dans ce cadre donc, les personnes voulant participer aux projets doivent être prêtes à certaines conditions. Car ce qui est mis en avant c’est la réappropriation de la conception et gestion du lieu et des conditions de vie. On insiste de ce fait sur la responsabilité et la création de lien social.
Il faut donc que les personnes concernées prennent en compte que la société d’habitat participatif a un objet limité à des, nous citons, des « opérations de construction ou de gestion comprises dans un même programme, comportant une ou plusieurs tranches, d’un même ensemble immobilier » selon le Code de la construction et de l’habitation.
La société doit également développer des activités, approuver certaines conditions relatives à la construction du logement et de son prix en général, adopter une charte qui fixe les règles de fonctionnement de l’immeuble. Pour ces raisons diverses, il n’est pas alors toujours évident de passer par un habitat participatif mais il reste cependant un projet tout à fait réalisable.
De plus avec les projets immobiliers qui commencent à croître, passer par un habitat participatif est avantageux.
Les relations avec les collectivités
Depuis quelques temps, on remarque que les habitats participatifs sont de plus en plus soutenus par les collectivités territoriales. C’est à travers les avantages que propose l’habitat participatif que ces dernières l’apprécient autant.
Avec la hausse du prix de l’immobilier, il n’est pas toujours évident de passer par une acquisition personnelle pour les jeunes ménages. Or avec l’habitat participatif c’est plus facile. De plus l’habitat participatif permet de jouir d’une qualité de vie excellente sans pour autant payer un prix exorbitant. On peut également rencontrer la restauration d’habitats anciens sans pour autant contribuer à l’étalement urbain.
Avec une vie en communauté, les gens dépendent moins de l’automobile, produisent moins de déchets tout en diminuant certaines infrastructures liées à la pollution. Avec un dynamisme qui prend de l’ampleur, la communauté arrive parfois à créer une toute petite ville. Le dynamisme contribue de ce fait à l’attractivité de la petite ville.
Étant donné que ce genre d’habitat favorise aussi les relations en groupe, on met en avant la mixité sociale. Ce qui peut favoriser les liens de solidarité voire les échanges villes-campagne tout en permettant de modérer le prix du marché de l’immobilier. L’habitat participatif est également un partenaire actif d’expérimentation avec les organismes sociaux.
Ceci dans le but d’atteindre des objectifs tels que la sécurisation des projets auprès des partenaires, pour effectuer le portage foncier dès le démarrage, l’accompagnement du projet par des opérations conjointes, diversifier les savoirs sur le plan de l’ingénierie participative et améliorer quelques techniques sur de nombreux plans.