Dans le monde des transactions immobilières, le rôle du notaire est essentiel car il garantit la sécurité juridique des actes, et veille à ce que chaque étape se déroule dans le respect des lois en vigueur.
Parmi ces étapes cruciales, figure la promesse de vente. C’est un engagement juridique précédant l’acte de vente définitif. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Comment ça fonctionne ? Quels sont ses avantages et inconvénients ?
Promesse de vente : de quoi parle-t-on ?

La promesse de vente, aussi appelée compromis de vente, est un accord par lequel le vendeur s’engage à vendre son bien à un acheteur, qui de son côté, promet de l’acheter à un prix convenu. Il s’agit en quelque sorte d’un précontrat qui précède la signature de l’acte de vente définitif.
Cet engagement suppose que l’acheteur verse au notaire une indemnité d’immobilisation, généralement de 10% du prix de vente. Cette somme sera déduite du montant final lors de la signature de l’acte définitif. En cas de désistement de l’acheteur, le vendeur peut conserver cette somme.
Le rôle du notaire dans la promesse de vente
Le notaire joue un rôle majeur dans la réalisation de la promesse de vente, car il assure la rédaction de l’acte et veille à ce qu’il respecte les normes législatives et réglementaires en vigueur.
Il assure également la conservation de l’indemnité d’immobilisation versée par l’acheteur, et effectue toutes les vérifications nécessaires avant la signature de l’acte définitif. Il s’agit par exemple de la situation hypothécaire du bien, de la conformité des installations électriques, de la présence ou non de termites, etc.
Avantages et inconvénients de la promesse de vente
Cet accord présente plusieurs avantages, aussi bien pour le vendeur que pour l’acheteur. Pour le vendeur, il garantit la vente de son bien, sauf désistement de l’acheteur. Pour l’acheteur, il lui permet de sécuriser l’achat, notamment en lui laissant le temps de rechercher un financement.
Toutefois, la promesse de vente a également quelques inconvénients. L’indemnité d’immobilisation que conservera le vendeur en cas de désistement de l’acheteur pourra ne pas couvrir les préjudices subis. Pour l’acheteur, si le bien immobilier présente des vices cachés non décelés lors de la signature de la promesse, il peut être contraint d’acheter un bien ne correspondant pas à ses attentes.
Comment se déroule la signature de la promesse de vente ?

La signature de la promesse de vente se fait généralement chez le notaire. Avant la signature, le notaire informe et conseille les parties sur les conséquences juridiques et fiscales de leur engagement.
L’acte signé, le notaire remet à chacune des parties une copie authentique de la promesse de vente, et conserve l’original dans ses archives. Après la signature, l’acheteur dispose d’un délai de rétractation de 10 jours durant lequel il peut renoncer à l’achat, sans avoir à justifier sa décision.
Quelle suite après la promesse de vente ?

Après la signature de la promesse de vente et une fois le délai de rétractation passé, l’acheteur doit rechercher le financement de son achat. Il dispose d’un délai généralement compris entre 30 et 60 jours afin d’obtenir un accord de prêt de la part d’une banque.
Une fois le financement obtenu, la vente peut être finalisée par la signature de l’acte de vente définitif chez le notaire. Si l’acheteur ne parvient pas à obtenir son prêt dans le délai imparti, il peut se désister sans perdre son indemnité d’immobilisation.
La promesse de vente est une étape fondamentale dans le processus d’achat d’un bien immobilier, elle doit donc être envisagée avec sérieux et précaution car elle engage les deux parties. Le notaire est là pour s’assurer que tout se déroule dans le respect de la loi, et pour protéger les intérêts de chacun.
Les exceptions à la promesse de vente
Il existe certaines situations où la promesse de vente peut être remise en question ou annulée. Ces exceptions sont rares, mais importantes à connaître pour les parties impliquées dans une transaction immobilière.
La promesse de vente peut être annulée si l’acheteur ne réussit pas à obtenir son prêt immobilier dans le délai spécifié dans le contrat, généralement 30 à 60 jours. Dans ce cas, l’acheteur n’est pas tenu de poursuivre la transaction et l’indemnité d’immobilisation lui est remboursée.
De même, si le vendeur découvre un vice caché dans le bien immobilier après la signature de la promesse de vente, il peut demander l’annulation de la vente. Par exemple, si des problèmes structurels graves sont découverts, il peut être dans l’intérêt du vendeur d’annuler la vente pour éviter d’être tenu responsable des réparations ultérieures.
Enfin, la promesse de vente n’est pas légalement contraignante si elle n’est pas rédigée en bonne et due forme. C’est pourquoi il est essentiel de faire appel à un notaire pour s’assurer que tous les détails soient correctement consignés, et que les droits de toutes les parties soient protégés.
Les détails et les droits des deux parties à mentionner dans la promesse de vente
Une promesse de vente doit contenir les noms complets, les adresses et les coordonnées du vendeur et de l’acquéreur. Si l’une des parties agit au nom d’une entité légale comme une société, une association ou autre, les détails de cette entité doivent également être mentionnés.
Elle doit également inclure l’adresse complète du bien immobilier concerné par la vente. Cela comprend la description détaillée du bien, y compris sa superficie, ses caractéristiques spécifiques et ses éventuelles dépendances (jardin, garage, cave, etc.). Il en est de même pour les éventuelles servitudes, les restrictions ou charges qui affectent le bien et qui doivent être révélées aux acquéreurs.
La promesse de vente inclue également les éléments suivants:
- Le prix de vente convenu entre les parties,
- Les modalités de paiement. Sachez que le montant de l’acompte se verse à la signature de la promesse de vente,
- Les conditions de versement du solde lors de la signature de l’acte de vente définitif,
- Les éventuelles clauses relatives à un prêt hypothécaire ou à d’autres formes de financement.

Les conditions suspensives à respecter ou à remplir pour conclure la vente doivent également être couchées sur papier, c’est le cas de l’obtention d’un prêt immobilier par l’acquéreur ou de l’absence de vices cachés majeurs, etc. Il en est de même pour les délais et les modalités pour la réalisation de ces conditions suspensives.
La promesse de vente mentionne la date limite à laquelle l’acte de vente définitif doit être signé par les parties. De ce fait, elle précise les conséquences en cas de non-respect de cette date limite, comme la résolution de la promesse de vente ou la possibilité de prolongation sous certaines conditions.
Afin d’éviter les litiges, la promesse de vente doit également contenir les éléments suivants :
- Les obligations du vendeur comme la fourniture des documents nécessaires à la vente (diagnostics techniques, titre de propriété, etc.),
- La garantie d’éviction (garantie que l’acquéreur ne sera pas expulsé par un tiers revendiquant un droit sur le bien),
- Les obligations de l’acquéreur, comme le paiement de l’acompte, la réalisation des démarches administratives nécessaires à l’acquisition, et autres,
- Les droits et les recours en cas de non-respect des engagements par l’une ou l’autre des parties.
Elle intègre également la répartition des frais de notaire, des droits d’enregistrement et autres taxes liées à la vente, ainsi que les modalités de règlement de ces frais et taxes.
Au notaire d’indiquer dans la promesse de vente la durée pendant laquelle le document est valide et contraignant pour les parties. Il fait de même pour les conditions de résiliation anticipée de la promesse de vente, le cas échéant.
Si les parties souhaitent y inclure d’autres clauses spécifiques comme des garanties supplémentaires, des modalités de rétractation, des conditions de résolution du litige etc… elles peuvent le faire. Leurs signatures certifient leur accord sur l’ensemble des termes et des conditions de la promesse de vente.
L’importance du conseil du notaire dans la promesse de vente
Le notaire, en tant que professionnel du droit et conseiller impartial, joue un rôle essentiel dans la transaction immobilière. Son rôle est d’informer et de conseiller les parties sur les conséquences juridiques et fiscales de leur engagement.
Il est important pour l’acheteur et le vendeur de consulter le notaire avant la signature de la promesse de vente. Le notaire peut les aider à comprendre les implications de leur engagement, à identifier les risques potentiels et à formuler des stratégies pour les atténuer.
Le notaire peut également aider à résoudre les problèmes survenant lors de la transaction. Par exemple, si un litige survient concernant le bien immobilier, le notaire peut aider à résoudre le problème de manière équitable pour toutes les parties.
Le coût de la promesse de vente chez le notaire

En plus de l’indemnité d’immobilisation, il y a d’autres coûts associés à la promesse de vente chez le notaire. Ces derniers varient en fonction de la complexité de la transaction et du notaire choisi.
Les frais de notaire comprennent les honoraires du notaire pour la rédaction de la promesse de vente, ainsi que les frais d’enregistrement et les taxes. Les frais d’enregistrement sont généralement de 0,715% du prix de vente du bien immobilier. Les taxes, quant à elles, sont variables et dépendent de la nature et de la valeur du bien.
Les frais de notaire sont généralement payés par l’acheteur. Toutefois, ils peuvent être négociés entre l’acheteur et le vendeur et divisés équitablement entre eux.
